Inspirer la lecture

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François Cheng

L’Éternité n’est pas de trop

Un très beau roman !

Quand l’amour devient passion …

II ne s’agit pas seulement d’une affaire de cœur mais d’un voyage à travers les sens. L’être dans toute sa dimension spirituelle, corps et âme s’unissant avec humilité, simplicité, vertu et sincérité. À lire comme une purgation, une élévation vers ce que ce monde a de plus gracieux et de poétique à offrir.

En voici deux extraits :

Chaque jour à midi, Dao-sheng se rend derrière le domaine des Zhao. Chaque jour, il peut voir le cher visage empreint de tristesse, rendu plus émouvant par cette tristesse même. La sensation qu’il en tire est au-delà des mots. Le reste de la journée, il est dans l’attente de cet instant, bercé par la douce confiance que la présence désirée ne lui fera point défaut. Effectivement, au moment précis, elle est là, comme fidèle à un rendez-vous, même s’il sait que cela n’est pas vrai, qu’en réalité elle l’ignore… Est-ce qu’une fois elle viendra pour lui ? C’est un souhait probablement trop égoïste et de toute façon inimaginable encore. Imprégné de l’esprit taoïste, il a appris à ne jamais trop désirer. Qu’il puisse quotidiennement contempler l’être de son cœur, intimement et silencieusement, fût-ce à l’insu de l’autre, c’est déjà un rare bonheur dans ce monde. […] (p. 49)

À ces mots, Lan-ying ouvre sa paume et laisse Dao-sheng y coller la sienne. Instant de muette communion et d’extase hors paroles. L’intimité née de deux mains en symbiose est bien celle même de deux visages qui se rapprochent, ou de deux cœurs qui s’impriment l’un dans l’autre. La corolle a cinq pétales, quand elle éclot, est un gant retourné de l’intérieur vers l’extérieur, elle livre son fond secret, se laisse effleurer par la brise tiède qui sans cesse passe, ou butiner sans fin d’avides papillons et abeilles qui accourent. Entre deux mains aux doigts noués, le moindre frémissement bruit de battements d’ailes ; la moindre pression provoque une onde qui s’élargit de cercle en cercle. La main, ce digne organe de la caresse, ce qu’elle caresse ici n’est pas seulement une autre main, mais la caresse même de l’autre. Caressant réciproquement la caresse, les deux partenaires basculent dans un état d’ivresse qui a peut-être été rêvé dans l’enfance, ou alors dans une avant-vie. Les veines entremêlées irriguant le désir se relient aux racines profondes de la vie ; les lignes entrecroisées qui prédisent le destin tendent vers le lointain, jusqu’à rejoindre l’infini des étoiles. (p.70)

150 150 Vichou Christina

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