Préparation aux examens de français de l’Académie Diplomatique / Corps Diplomatique

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Europe – Piège
À la frontière polonaise, des migrants pris en étau
D’après liberation.fr (21/09/21)

Les gardes-frontières bélarusses ont laissé croire aux migrants qu’ils pourraient entrer dans l’Union européenne alors que les Polonais les refoulent depuis un mois et demi.

Ils sont morts dans la forêt, frigorifiés et à bout de forces. Quelques kilomètres après être entrés dans l’Union européenne, désespérés et apeurés. Quatre corps sans vie ont été découverts ce week-end entre les bois et les marais qui marquent la frontière entre le Bélarus et la Pologne. Des ramasseurs de champignons sont tombés sur le premier, celui d’un Irakien d’une trentaine d’années, tout au nord de la Pologne, à une quinzaine de kilomètres du Bélarus. Les deux hommes qui l’accompagnaient, des migrants irakiens eux aussi, ont été transférés à l’hôpital en état d’hypothermie. Les corps de deux autres hommes auraient été retrouvés dans la forêt de Knyszyn, un peu plus au sud. La quatrième, une femme irakienne de 39 ans, serait morte du côté bélarusse de la frontière, devant ses enfants.

Ces migrants sont les premières victimes des «attaques hybrides» lancées par l’autocrate bélarusse Alexandre Loukachenko contre ses voisins et de l’intransigeance migratoire des pays européens. Depuis le mois de juin, le Bélarus exploite les rêves d’Europe de jeunes moyen-orientaux. Une filière d’immigration clandestine vers l’UE a été organisée, en faisant venir à Minsk des miliers d’Irakiens avant de les diriger vers la Lituanie d’abord, puis vers la Pologne et la Lettonie. En réponse, ces pays membres de l’espace Schengen ont rapidement fermé leurs frontières et repoussé les migrants vers le Bélarus, où les attendaient des sentinelles bélarusses qui les empêcaient de faire machine arrière.

En septembre, plus de 3 800 tentatives de franchissement illégal de la frontière polonaise ont été recensées, suivies par presque autant de refoulements. Pris en étau entre les gardes-frontières polonais et bélarusses, certains migrants sont restés coincés dans l’étroit no man’s land entre les deux pays. Un groupe d’une trentaine de personnes, venues en majorité d’Afghanistan, est resté au moins un mois près du village de Usnarz Gorny, sans abri, sans accès aux soins, en buvant le plus souvent l’eau d’un canal tout proche. Depuis l’instauration de l’état d’urgence dans les communes frontalières polonaises, les médias ou les associations d’aide aux réfugiés ne peuvent plus y accéder.

Etat d’urgence

D’autres migrants ont erré le long de la frontière, à la recherche d’un point de passage et ont probablement été refoulés à plusieurs reprises. Dans une vidéo mise en ligne le 19 septembre par les gardes-frontières bélarusses, on aperçoit le corps d’une femme allongée par terre, un linge sur le visage, et d’autres personnes, hommes et enfants, debout à ses côtés. À l’arrière-plan, les bornes frontières polonaises et bélarusses sont bien visibles. Un homme en larmes mime une scène en pointant le côté polonais, où subsistent les restes d’un abri, et en agitant les bras pour signifier qu’on les en a chassés. «Nous nous attendions à ce qu’une tragédie de ce genre arrive tôt ou tard, vu la manière dont la crise migratoire est gérée, déplore Kalina Czwarnóg, de la fondation Ocalenie qui vient en aide aux réfugiés. Mais il aurait peut-être été possible de l’éviter si l’état d’urgence n’avait pas été déclaré pour éloigner les médias et les associations humanitaires de la frontière. Nous aurions peut-être pu leur venir en aide.»

Les quatre personnes décédées ce week-end ne sont pas les premiers migrants à mourir aux portes de l’Europe, victimes d’une politique délibérée pour la transformer en forteresse. Au fil des ans, la Méditerranée s’est transformée en un gigantesque cimetière où gisent les corps des 17 000 personnes qui s’y sont noyées depuis 2014. Les naufrages sont aussi devenus plus nombreux dans la Manche. Mais dans le cas polonais, la situation est totalement absurde : les secours sont là, tout proches, mais les autorités s’acharnent à renvoyer tous les migrants sans distinction pour ne pas plier face au chantage de Loukachenko. En Lituanie, dans les camps de fortune où ont été installés les 4000 migrants arrivés pendant l’été, on redoute aussi le froid qui commence à sévir. «Nous n’avons pas de chauffage, presque pas de vêtements chauds. Les distributions créent des tensions», explique un jeune Guinéen abrité dans une école désaffectée dans le sud de la Lituanie. Parti de son pays au printemps, il est arrivé du Bélarus en juillet en tee-shirt, avec un maillot de foot et une paire de crampons comme seuls vêtements de rechange pour ne pas abandonner son ambition de devenir footballeur professionnel. Ses baskets sont inutilisables, il n’a plus qu’une paire de sandales.

300 168 Vichou Christina

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