Sujet d’exposé 11 : Faut-il autoriser la police dans les universités ?

Sujet d’exposé : Faut-il autoriser la police dans les universités ?

La Grèce ouvre la porte à un flicage permanent des universités

                                                                             Tiré de libération.fr

Le gouvernement conservateur de Kyriákos Mitsotákis vient de voter une loi introduisant une police des universités. Farouchement opposés à ce texte qui entend régenter la vie étudiante, enseignants et étudiants se mobilisent et dénoncent une «dérive autoritaire». Les grandes manifestations et la forte mobilisation n’auront pas suffi. Malgré l’opposition des enseignants, des recteurs des universités, des personnels administratifs et étudiants depuis plus d’un mois, le gouvernement grec vient de faire adopter à la Vouli, le Parlement, une loi renforçant le contrôle des universités. Le 11 février, les 166 députés de la Nouvelle Démocratie, le parti de droite au pouvoir, et de Solution grecque, un petit parti d’extrême droite, ont voté pour tandis que les 132 députés de l’opposition de gauche l’ont rejetée, dénonçant la «dérive autoritaire» du gouvernement. Désormais, la voie est ouverte pour que les universités grecques soient le lieu d’un flicage permanent.

Le texte législatif instaure un corps d’environ 1 000 policiers, en uniforme spécial, sans armes à feu mais armés de matraques et de gaz anesthésiants, spécifiquement dédiés aux universités et rattachés au ministère de la Protection du citoyen. La surveillance par voie électronique sera possible par caméras, voire par des contrôles biométriques aux entrées. La tenue d’assemblées générales étudiantes ou de réunions culturelles devra être autorisée par la police universitaire qui aura, de surcroît, un droit de contrôle sur ces rassemblements. Un conseil de discipline composé d’enseignants et de policiers sera mis en place pour infliger des amendes, voire exclure les étudiants ayant commis des actes répréhensibles.

«Le gouvernement menace de couper les financements de recherche aux enseignants-chercheurs qui refuseraient de faciliter le travail de ce corps de police», s’insurge Alexandra Koronaiou, professeure de sociologie et doyenne de la faculté des sciences sociales à l’université Panteion d’Athènes. Elle pressent que le gouvernement cherche à abolir «l’autogestion des universités», garantie par la Constitution et en vigueur dans plusieurs pays européens. Le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis lors du débat à la Vouli a déclaré que « ce n’est pas la police qui entre dans les universités, mais la démocratie ». Il n’a pourtant guère convaincu tous ceux qui manifestent depuis des semaines, notamment lors d’affrontements parfois très violents entre policiers et étudiants. Juste après le vote de la loi, une vingtaine d’étudiants au moins ont été arrêtés, quatre ont été blessés par les forces de l’ordre, et, selon des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, des policiers auraient même cassé la mâchoire d’une étudiante en lui assénant des coups d’extincteur.

« Ce gouvernement cherche à faire régner la terreur et à faire taire les jeunes ! » tempête Panos Lamprinidis-Stachtos, 21 ans, étudiant en conservation d’antiquités à l’université d’Attique de l’Ouest. «Il prend cette décision au moment même où la population est confinée et a peur de réagir à cause de la propagation du virus. En temps normal, il n’aurait jamais osé présenter ce texte ! » explique-t-il à Libération. Étudiante en histoire et archéologie à l’université d’Athènes, Chrysa Lempesi-Pakou, estime pour sa part que « le gouvernement devrait donner plus de moyens aux universités, embaucher des enseignants, faire en sorte que les étudiants puissent se sentir bien pendant leurs études. Mais non, il a d’autres priorités !» 

Cette loi inquiète d’autant plus qu’elle ravive, en Grèce, le douloureux souvenir du 17 novembre 1973. L’armée et la police avaient réprimé dans le sang le mouvement estudiantin qui s’opposait à la dictature des Colonels.

800 533 Vichou Christina

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